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Le régime
légal actuel des travaux de rénovation
1. Quelles sont les contraintes lorsque l’on veut
rénover un immeuble ?
Une autorisation est nécessaire
pour toute transformation ou rénovation(1)
.
Le département accorde l’autorisation si les logements transformés
répondent (…) aux besoins prépondérants de
la population(2) .
Au 1er janvier 1999, les loyers correspondant aux besoins prépondérants
de la population sont compris entre 2 400 F et 3 225 F la pièce
par année(3) .
Les loyers et les prix de vente maximaux
ainsi fixés sont soumis au contrôle de l’Etat,
pendant une période de cinq à dix ans pour les constructions
nouvelles et pendant une période de trois ans
pour les immeubles transformés ou rénovés,
durée qui peut être portée à cinq ans en cas
de transformation lourde(4)
.
2. Le propriétaire peut-il faire appel
à une aide étatique pour financer les travaux ?
Peuvent être admis au bénéfice
de la loi générale sur le logement (LGL) des immeubles transformés
ou rénovés, lorsque la transformation ou rénovation
a pour but d’augmenter les possibilités de logements,
d’en améliorer les conditions ou lorsqu’elle se révèle
économiquement plus favorable qu’une démolition et
une reconstruction; des motifs d’ordre esthétique,
historique ou d’autres motifs d’intérêt général
peuvent être pris en considération dans l’appréciation
des cas .
Ces immeubles deviennent ainsi des HLM, voire des HM.
3. Quels types de travaux sont concernés
?
· Les rénovations lourdes
d’immeubles anciens et dégradés ;
· Les aménagements de combles ;
· Les surélévations ;
· Les démolitions-reconstructions.
4. Quels sont les conditions financières
d’exploitation d’un HLM ?
Le loyer admis par l’Etat pour un immeuble HLM
est actuellement de l’ordre de Fr. 3'800.- par pièce par
an. C’est ce que paye le locataire au début.
L’Etat verse par ailleurs une subvention au propriétaire
qui couvre la différence entre le loyer payé par le locataire
et le loyer qui devrait être perçu pour couvrir normalement
le coût des travaux (loyer réel).
Si, par hypothèse, le loyer réel est de Fr. 4'800.-/pièce/an,
la subvention sera de Fr. 1'000.-/pièce/an.
Les loyers sont contrôlés pendant
20, voire 25 ans.
5. Comment est réglée l’application
conjointe de la LDTR et de la LGL ?
On le voit aux ch. 1 et 4 ci-dessus, les loyers répondant
aux besoins prépondérants de la population, autorisés
dans le régime LDTR, diffèrent des loyers autorisés
par la LGL, qui doivent être « compatibles avec la destination
de logements d’utilité publique » .
Si les logements reconstruits ou rénovés bénéficient
de prestations au sens de la LGL, les dispositions en matière de
fixation de loyer ou de prix de la LDTR restent applicables .
Cela signifie que le loyer maximum que le propriétaire pourra demander
au locataire sera de Fr. 3'225.- par pièce par an.
En d’autres termes, si le propriétaire demande une aide de
l’Etat sous la forme de subventions prévues par la LGL et
que l’immeuble devient ainsi un immeuble HLM, voire HM, d’après
l’art. 43A LDTR actuel, les normes de loyers LDTR restent applicables.
En revanche, la subvention restera de Fr. 1'000.-/pièce/an.
La différence entre le loyer payé par le locataire
(Fr. 3'225.-) et le loyer admis par l’Etat dans le cadre
du régime HLM, soit Fr. 575.-/pièce/an) est à
la charge du propriétaire.
(1) Art.9,
al.1 LDTR
(2) Art.9,
al.2 LDTR
(3) Art.6,
al.3 LDTR
(4) Art.12
LDTR
(5) Art.26
LDTR
(6) Art.35
LDTR
(7) Art.43A
LDTR
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